Écrire

Le journalisme scientifique : entretien avec Marta Zaraska

Marta Zaraska est journaliste scientifique. Ses articles sont notamment parus dans le Washington Post, Scientific American, Newsweek et New Scientist. Elle a publié deux romans, contribué à deux ouvrages du National Geographic, voyagé dans plus de 80 pays et vécu dans 6 d’entre eux. Elle a récemment publié Meathooked : The History and Science of Our 2.5-Million-Year Obsession With Meat chez Basic Books. Marta vit actuellement en France.

Du bout des lettres : Pouvez-vous nous dire un mot de votre parcours et de votre rapport à l’écriture?

Marta ZaraskaMarta Zaraska : J’ai su que je voulais écrire dès l’âge de cinq ans. Les sciences m’intéressaient aussi beaucoup : l’environnement, la biologie, la chimie. J’ai même contacté un éditeur quand j’avais environ neuf ans (mes parents n’étaient pas au courant, autrement, je suis presque sûre qu’ils m’en auraient dissuadée). L’éditeur a refusé ma proposition, bien évidemment, mais il a été très gentil.

Par la suite, je me suis un peu éloignée de ce désir d’écrire : j’ai étudié le droit dans l’idée de devenir avocate, mais je n’ai jamais aimé ça. En parallèle de mes études, j’ai toujours travaillé pour plusieurs journaux et revues et j’ai décroché un poste de reporter au plus grand quotidien de Pologne. J’étais chargée des affaires étrangères. J’ai adoré. J’ai été envoyée au Rwanda, au Cameroun, en République démocratique du Congo ; j’ai interviewé des rebelles somaliens, des représentants du gouvernement soudanais, etc. Mes parents, eux, n’étaient pas aussi enthousiastes. Parfois, je ne leur disais même pas où j’allais. Ils se seraient fait trop de souci. Cependant, c’est très difficile d’écrire dans ce domaine et j’ai progressivement dévié vers le journalisme scientifique (mon autre passion). J’ai déménagé au Canada avec mon mari et me suis lancée en indépendante. Continue reading

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Discuter, Traduire

La traduction, un art polymorphe

Vendredi 28 novembre 2014

de 9 h 30 à 17 h 30

Conférences, entretiens et table ronde pour découvrir diverses facettes du métier de traducteur, la diversité de ses spécialisations.

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Programme

Matin

9 h 30 Séance inaugurale par Carmelo Cancio

10 h 15 La traduction audiovisuelle, avec Mona Guirguis (entretien animé par Julie Bonnet et Catherine Derieux)

11 h 15 Pause

11 h 30 La traduction de romans policiers, avec Jean-René Dastugue (entretien animé par Katharina Puhst et Simon Verdière)

12 h 30 Fin de la matinée

Après-midi

14 h La tradaptation (traduction créative), par Carmelo Cancio

15 h La traduction de poésie, par Benoît Casas

16 h Pause

16 h 15 Table ronde avec Carmelo Cancio, Benoît Casas et Jean-René Dastugue (animée par Catherine Derieux et Nick Newth)

17 h 30 Fin de la journée

 

Les intervenants

Carmelo Cancio est traducteur et consultant en communication multilingue, spécialisé en tradaptation (traduction créative) institutionnelle. Fondateur et directeur du cabinet Cancio Communication à Auch (Gers), depuis 1990, il est également docteur en espagnol, titulaire d’une maîtrise en philologie anglaise et auteur de La traduction professionnelle en France. Il enseigne à l’Université de Toulouse II (Centre de traduction, d’interprétation et de médiation linguistique).

Benoît Casas traduit de la poésie italienne (Sanguineti, Pasolini, De Angelis) et anglo-américaine (Hopkins, Stevens). Il lit, écrit (poésie et théorie), édite (Nous), voyage et photographie en Italie. L’ordre du jour, son dernier livre en date(s) a paru en 2013 chez Fiction & Cie, au Seuil.

Venu à la traduction après avoir remonté patiemment la chaîne du livre, Jean-René Dastugue a dans un premier temps traduit des ouvrages ayant trait à la nature et à la gastronomie. Amoureux des romans policiers depuis toujours, sa bonne étoile met sur son chemin le manuscrit de The Blackhouse de Peter May qui deviendra L’Île des chasseurs d’oiseaux (Rouergue Noir, 2009), premier volet de la trilogie de Lewis. Il a, depuis, traduit les ouvrages de Dan Waddell et de Peter Guttridge. En plus de son activité de traducteur, il enseigne à l’université de Toulouse II au sein des filières édition.

Titulaire d’un master de traduction audiovisuelle de l’Université de Nanterre, Mona Guirguis travaille dans ce secteur depuis plus de huit ans. Spécialisée dans le sous-titrage, le voice-over et la traduction de scénario, elle a notamment collaboré avec M6, Canal +, Arte ou France 5.

 

 

À l’université Toulouse II Jean Jaurès, campus du Mirail — Salle d’étude de la bibliothèque centrale

5 allée Antonio Machado, M° ligne A Mirail Université

Entrée libre

 

Journée organisée par les étudiants du master métiers de l’écriture, avec le soutien de la Maison des écrivains et de la littérature.

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Traduire

Translation 101

101

C’est un petit livre rouge pétant qui fait le tour de la blogosphère et que les traducteurs s’arrachent. Vous ne pouvez pas le louper !

Et ce serait d’ailleurs fort dommage, car 101 things a translator needs to know est une mine d’informations et de conseils parfaitement ciselés.

Le titre résume tout : 101 trucs et astuces à grignoter par-ci par-là ou à dévorer façon buffet à volonté. Jamais indigestes, ces courts billets sont pleins d’humour et surtout de bon sens. À mettre entre toutes les mains.

101 est l’un des rares livres desquels vous ne pourrez jamais dire : « Je n’ai pas le temps de le lire ».

Quelques favoris :

  • #19 Bilingualism is no guarantee of a good translator (j’en parlais ici)
  • #55 Mind the gap (parce que dès que ça parle ponctuation, je suis heureuse)
  • #61 Beware of recycling (où l’on apprend que les traducteurs ne sont pas des écolos du style)

On en parle aussi très bien [ici], [là] et [là].

Vous le voulez ? (Bien sûr que vous le voulez) [C’est par ici].

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[Divers]

S’informer et se former : Matinale SFT du 21/07/2012

Enfin le soleil semble s’être frayé un chemin parmi les nuages en cette fin d’un mois de juillet plutôt grisâtre. Pourtant, pas de pique-nique champêtre ni de dévalement de collines façon petite maison dans la prairie au programme. Que nenni. Aujourd’hui, nous prenons la direction de notre bien-aimé Café du Pont Neuf pour une nouvelle matinale des traducteurs organisée par la délégation IDF de la SFT ! A croire que les traducteurs ne prennent pas de vacances car aujourd’hui, nous parlons formation. De quoi préparer dès à présent une rentrée en fanfare !

La formation est :

–          Une nécessité dans l’exercice de notre métier

–          Une obligation légale pour les experts de justice

–          Un devoir déontologique

–          Un droit fondamental

–          Un investissement qui s’inscrit dans un parcours de carrière

Souvent, on a la possibilité de faire financer tout ou partie de sa formation. Alors avant d’entamer toute démarche, il faut bien se renseigner et surtout vérifier que l’on remplit bien les critères d’éligibilité.

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[Divers]

« Les modes d’exercice du traducteur indépendant » Matinale de la SFT du 21 avril 2012

Photo FlickR by Rofi

Voilà bien une chose qui m’a manqué durant ces six mois d’expériences australes : les matinales de la SFT ! C’est tout bête, mais depuis que j’y ai mis les pieds pour la première fois, j’attends toujours avec impatience cette rencontre de traducteurs. On y apprend toujours tout un tas de choses utiles en s’empiffrant dégustant un croissant bien gras (mais c’est si bon) et c’est également l’occasion de mettre un visage sur les pseudos de sympathiques twittos !

Ce mois-ci, le thème de la rencontre portait sur les modes d’exercices du traducteur indépendant. Et il y avait du monde ! À tel point qu’il a fallu enlever les tables pour gagner un peu de place… Pour ceux qui n’ont pu faire le déplacement, voici mon compte-rendu de la matinée (cet article a été rédigé à partir des notes que j’ai prises rapidement au cours de la matinale, il est donc possible qu’il contienne quelques imprécisions voire d’éventuelles erreurs).

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