Mon nouveau rendez-vous quotidien avec les langues
Le mois de septembre a en quelque sorte été un mois test. J’ai essayé de diverses manières d’intégrer les langues dans mon quotidien. Cela n’a pas été chose aisée, surtout les deux dernières semaines, étant donné que j’ai commencé un stage à temps plein assez prenant ainsi qu’un master à gérer en parallèle. Sans parler de langues étrangères, mes journées sont donc déjà plus que bien remplies. Mais ce qui m’embête le plus, c’est qu’à cause de ce nouvel emploi du temps, je ne vais pas être en mesure d’assister aux cours de suédois et d’espagnol auxquels je m’étais inscrite à l‘Association philotechnique…
Il va donc me falloir faire preuve de détermination et d’ingéniosité pour ne pas complètement laisser de côté mes ambitions polyglottes… Le principal changement survenu dans mes habitudes ce mois-ci a été au niveau des horaires. Je rentre souvent un peu tard du travail et, une fois chez moi, mon cerveau est trop épuisé pour envisager d’assimiler le moindre mot de vocabulaire. Alors, jour après jour, pas à pas, j’ai avancé l’heure de mon réveil. Pour quelqu’un qui n’était pas du matin, j’ai fait des progrès assez spectaculaires. Je m’arrange pour disposer (presque) chaque matin d’une heure et demie en moyenne afin de faire mes révisions de phrases suédoises et de kanji sur Anki, et d’étudier une leçon de suédois sur Babbel, une plateforme d’apprentissage en ligne où je me suis inscrite. Lorsqu’il me reste du temps, je travaille mon master ou mon code de la route, ou bien j’ouvre Les kanji dans la tête.
En m’imposant ce créneau horaire quotidien, ce rendez-vous quasi immanquable, je suis certaine que je pourrais effectuer le « minimum syndical » en ce qui concerne mes langues, de continuer à travailler avec mes objectifs en ligne de mire. Mais il m’a d’abord fallu revoir ceux-ci légèrement à la baisse, ou du moins mettre au clair mes priorités.
Mes objectifs pour cette année
La rentrée (scolaire, universitaire, professionnelle…) est toujours un moment propice pour faire le point, réfléchir à ses objectifs de l’année à venir. Je me suis donc penchée sur mes ambitions linguistiques afin de clarifier mes priorités. Étant donné mon emploi du temps, parler parfaitement trois langues étrangères d’ici la fin de l’année n’aurait pas été un objectif très réaliste…
Suédois :
C’est ma priorité. Je pars de zéro (plus tout à fait aujourd’hui, mais pas loin) et je souhaite d’ici quelques années maîtriser suffisamment la langue pour en faire l’une de mes langues de travail en traduction. C’est donc ici que je devrais concentrer la majorité de mes efforts.
Comment ?
— J’ai pris un abonnement à la plateforme Babbel (une promotion alléchante m’a aidée à me décider) et je fais une à deux leçons 6 jours par semaine. Si je me lasse, je retournerai vers ma méthode Assimil ou vers Le suédois en 20 leçons. La variété des supports est essentielle pour moi, car je m’ennuie vite…
— Je travaille également à créer, dans la mesure du possible, un « microclimat linguistique » comme le dit si bien Kató Lomb dans son ouvrage Polyglot : How I learn languages. J’écoute de la musique, je me promène avec un magazine en suédois dans mon sac… J’essaierai de poster un article plus détaillé sur ce sujet la semaine prochaine.
— Il faut que j’essaye, lors de ma séance de travail quotidienne, de réaliser des petites fiches (vocabulaire, phrases ou transcription de dialogues) que je relirais chaque soir avant de me coucher (en testant ce que j’ai retenu) et le matin au réveil. Ce sont deux moments clés pour fixer les choses dans la mémoire à long terme, l’objectif est de les mettre à profit.
Ce mois-ci :
— J’ai fait plus de la moitié du module débutant 1 de Babbel.
— J’ai fait 3 leçons Assimil.
— J’ai écouté de la musique suédoise et lu quelques articles de magazine…
Japonais :
J’espère pouvoir y passer quelques semaines l’été prochain alors je n’ai pas envie de trop lâcher le japonais. Mais le plus simple pour moi, pour le moment en tout cas, est de me concentrer principalement sur les kanji. J’ai les outils et la méthode, il me suffit de l’appliquer. J’ai pour objectif d’ingurgiter entre 90 et 200 kanji par mois jusqu’en mai 2013 (inclus) afin d’arriver à ce moment-là entre 1200 et 2000 kanji maîtrisés environ, le but étant d’achever Les kanjis dans la tête. Pourquoi mai 2013 ? Car d’ici là, j’aurai achevé mon stage (mi-mars) et rendu mon mémoire de master (fin mai) et (normalement) maîtrisé un grand nombre de kanji. Je pourrai alors me concocter un programme intensif de japonais en préparation du voyage.
Comment ?
— Révisions quotidiennes sur Anki (6 jours sur 7)
— Des flashcards à dégainer dans les moments perdus
— Apprendre les kanji par petits lots le plus fréquemment possible (dans l’idéal, 10 kanji 5 jours par semaine)
Ce mois-ci :
— J’ai travaillé 204 nouveaux kanji !
— J’ai regardé des drama.
Espagnol :
J’ai moins d’ambition pour l’espagnol, ou mes besoins sont moins urgents. Du coup, c’est la langue que je mets légèrement de côté. J’essaie de maintenir un contact avec elle, mais le plus passivement possible, que cela ne me demande pas d’effort.
Comment ?
— J’utilise désormais Facebook et Twitter en espagnol.
— Je ne suis en général pas dans les meilleures conditions pour lire des ouvrages un peu techniques pour mon master dans les transports alors je rentabilise ce temps en y travaillant mes langues. Le livre audio est un bon moyen pour cela.
— Reprendre le réflexe d’obliger mon chéri à me parler en espagnol à la maison.
Ce mois-ci :
— J’ai terminé Harry Potter en livre audio.
Rendez-vous lundi 5 novembre pour le prochain rendez-vous des Apprentis Polyglottes !
Vous en voulez encore plus ? Allez encourager Mili et Tiphanya dans leur propre parcours linguistique.
Chez nous c’est micro climat en japonais de plus en plus. C’est pas mal quoique un peu fatiguant.
Par contre c’est vraiment nul pour tes cours. Moi je commence ce soir, j’ai hâte d’y être.
Transformer son environnement linguistiquement parlant est toujours extremement fatigant au début. mais une fois que le cerveau a compris, ca roule tout seul… C’est sur que quand le code écrit n’est pas le même que la langue maternelle, c’est un effort considérable de translittération à faire en plus.
Oui je suis assez déçue pour les cours. Mais je connaissais les « risques » quand je me suis inscrite :(
J’ai hâte de savoir comment s’est passé ton premier cours !
Whouah!
Je suis tres impressionnée par le travail que tu effectues!
Merci, mais pour le moment, ça ne fait que deux semaines que j’ai commencé à travailler à temps plein alors je ne sais pas encore si je vais réussir à tenir le rythme. On verra le mois prochain :)
Ah trouver le temps… Mes journées sont moins remplies que les tiennes, mais c’est aussi le problème que j’ai (et qu’on a toutes, je pense).
Dommage pour les cours, ça aurait été chouette… mais je trouve que tu avances quand même bien. Bon courage pour ce nouveau mois et ces nouveaux challenges… et je crois bien que je vais t’ajouter un peu de travail ;)
Merci pour tes encouragements Mili :) Houuuu vivement les résultats du tirage au sort ^^
Je suis bien d’accord! C’est le temps qu’il nous manque! AH pourquoi les journées ne font-elles pas plus de 24h?