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Writing Tip #1

Parce que je ne suis pas qu’apprentie polyglotte, mais aussi écrivain en formation, j’inaugure aujourd’hui une nouvelle catégorie d’articles sur Du Bout des Lettres : dans la lignée des Language Learning Tips, voici désormais les Writing Tips. Je partagerai dans ces courts billets les trucs et astuces d’auteur en devenir que je découvre, teste et expérimente dans ma propre pratique d’écriture. En espérant que ces Writing Tips viennent vous titiller la plume !

Pour commencer cette série, j’avais envie de vous présenter un petit outil fabuleux, qui peut aussi bien s’utiliser seul pour trouver l’inspiration, qu’en groupe comme un jeu de société ou en atelier d’écriture comme inducteur. Il s’agit des Story Cubes.

Dans cette boîte magique sont rassemblés neuf dés donc chaque face est ornée d’un pictogramme différent. Horloge, serrure, abeille, arc-en-ciel, mouton… Les dessins sont variés et les associations d’idées infinies. Lancez les dés (les neuf si vous êtes très ambitieux, ou seulement quelques-uns pour commencer) et imaginez une histoire intégrant toutes les images apparues devant vos yeux.

Un vrai déclencheur d’imagination !

Il existe plusieurs sets de dés (notamment « Actions », évoquant principalement des verbes, et « Voyages »). À vous de les combiner selon vos envies.

Il y a même une appli !

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#2

Elle a les cheveux blancs. Nue, elle se regarde dans le miroir de la salle de bains. La main d’un homme est posée sur son sein gauche. A la place du droit, une béance. Une ruine. Tout ce qu’il reste de son combat contre la maladie.

De ce corps nu, encore hâlé, encore lisse, le regard ne retient que ce creux anormal, ce manque, ce vide. Ne s’accroche qu’à cette ligne tremblotante, un peu boursoufflée, cette cicatrice tracée dans la chair.

D’un mouvement douloureux, la femme rassemble ses longs cheveux blancs, les fait glisser par-dessus son épaule. Couvre d’un voile argenté ce qu’elle ne sait plus cacher.

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Premières Lignes

C’est avec un mélange d’appréhension et d’excitation que je me suis rendue hier soir à une adresse étrange. Une adresse sur laquelle les services de géolocalisation et autres GPS refusent de s’accorder. Peut-être car elle se situe déjà à la frontière du rêve, de la fiction et du merveilleux. Cette adresse, c’est celle de la bonne fée, la marraine, celle qui avait réuni 12 apprentis écrivains dans une bulle ouatée en mars dernier. Hier soir donc, je suis allée profiter de la vue depuis les locaux hauts perchés de la Fondation Bouygues Télécom.

J’y ai retrouvé les copains du Labo de l’Écriture (cela explique l’excitation). Rencontré aussi les Laborantins de l’année précédente. Il y avait Merlin, le magicien, le conteur : Bruno Tessarech, qui nous avait transmis quelques étincelles de son savoir lors de cet atelier. La bonne fée, la marraine était là aussi, bien sûr, avec toujours ce large sourire et ses yeux plissés de sympathie.

Devant nous, elle a levé le voile des Premières Lignes. Ensemble, nous avons découvert les deux premiers épisodes (et quelques bonus) de la web série tirée du Labo de l’Écriture (voilà pour l’appréhension). Pas toujours facile de se voir à l’écran. De s’entendre buter sur un mot. De repérer une grimace, une mimique peu esthétique. Mais surtout, en quelques minutes à peine, je me retrouve propulsée, immergée dans cette bulle qui nous a abrités quatre jours durant.

Ces deux épisodes retranscrivent à merveillecette expérience, l’atmosphère qui a régné. Et surtout, elle rend un bel hommage à son chef d’orchestre, Bruno Tessarech. Alors même si je n’ai pas très envie que l’on me voie à l’écran, que l’on m’entende buter sur un mot, que l’on décortique mes grimaces et mes mimiques, je ne peux que conseiller aux apprentis écrivains, aux aspirants auteurs de regarder se dessiner ses Premières Lignes, qui les aideront sans nul doute à tracer les leurs…


Teaser – websérie « Premières Lignes » par FondationByTel

Teaser 2 – websérie « Premières Lignes » par FondationByTel

 

Rendez-vous le 9 septembre sur le site d’Evene pour la diffusion du premier épisode.

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Labo de l’Écriture – Day 4 : Bienveillance

Je n’ai pas envie d’écrire ce dernier épisode du Labo de l’Écriture. De mettre un deuxième point final à cette expérience en immersion qui représente tant à mes yeux. De fermer définitivement la porte de la salle vitrée du niveau -1. Non, je n’en ai vraiment pas envie.

Mais c’est aussi un passage obligé, un cap nécessaire sur le chemin de l’aspirante écrivain que je suis. Quitter le nid, battre de ses propres ailes (même si l’aspirante écrivain que je suis ne devrait probablement pas utiliser des métaphores aussi cliché)… Faire face à la page blanche, mais surtout et bien plutôt faire face à tout ce qui vient après, une fois que cette page n’est plus complètement blanche. Même si la seule chose qui y est écrite est : « Soudain, la pendule du salon sonna trois heures ».

Non, je n’ai pas envie d’écrire ce dernier épisode du Labo de l’Écriture. Mais si, le premier jour de cette aventure, Bruno nous a précipités, mes camarades laborantins et moi-même, dans l’écriture sans bouée ni flotteur, je sais aujourd’hui que c’est à moi et à moi seule de sauter à pieds joints dans le grand bain. Heureusement, avec un petit Bruno et dix autres petits lecteurs posés sagement sur mon épaule, je ne devrais pas avoir peur…

*

Hier, nous n’avons pas eu le temps de lire nos textes. Ce qui, d’un côté, n’est peut-être pas plus mal. Cela donne à ceux qui le souhaitent (et qui en ont le courage) l’occasion de retravailler leurs écrits. Au calme. Sans limite de temps. Et de les laisser reposer. Continue reading

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Labo de l’Écriture – Day 3 : Fatigue

Des cernes sous les yeux, je cherche le réconfort dans les chouquettes fondantes quand d’autres se noient dans leur café. Je suis épuisée. Et à en juger par les mines fatiguées et les traits tirés de mes camarades laborantins, je ne suis pas la seule. Certains nous riront sans doute au nez : quoi ? Vous êtes fatigués ? Mais vous ne faites qu’écrire… Oui, mais écrire, ça fatigue. Et ça s’infiltre dans chacun de vos neurones. Les séances quotidiennes ne durent peut-être « que » quatre heures (quatre heures déjà intenses), mais j’y pense encore tout le reste de la journée. Et de la nuit. Je mange Labo d’écriture, je respire Labo d’écriture, je dors Labo d’écriture. Je suis dans cette salle vitrée du niveau -1 24h/24. Peut-être pas physiquement, mais mentalement c’est certain.

Alors pour me lancer avec la même énergie, la même concentration, la même capacité d’écoute et d’application que les autres jours, j’ai besoin de chouquettes ! Continue reading

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