Samedi matin, je me suis réveillée avec une vilaine migraine ophtalmique. C’est donc dans un état plutôt pitoyable, dopée au paracétamol, que je me suis traînée jusqu’au Café du Pont-Neuf. Car qui a-t-il de meilleur pour lutter contre un mal de crâne retors qu’un bon petit déjeuner en compagnie d’autres passionnés des mots réunis par l’envie de s’instruire davantage et d’échanger ?
Aujourd’hui, ce sont Cécile Le Bourdon et Laurence Cuzzolin qui sont gentiment venues partager leur expérience et donner de précieux conseils sur la manière de rédiger son CV et son profil SFT, LinkedIn ou Viadeo. Je suis d’autant plus intéressée que j’ai encore peu d’expérience dans le domaine de la traduction. J’espère donc apprendre à la mettre en valeur. Tout ouïe, j’en oublie rapidement ma migraine et dégaine cahier et stylo.
Voici les points qui m’ont semblé les plus importants :
Le CV
- Il n’existe pas de CV type. Contrairement à un profil, le CV doit être ciblé, adapté à la personne à qui il est adressé.
- En traduction, aucun domaine de compétence n’est inintéressant. Il suffit de savoir le présenter. Ainsi, plus on est linguiste plus il convient de mettre l’accent sur ses domaines de spécialités. En revanche, plus on est spécialiste et plus il faut mettre en avant les liens que l’on peut avoir avec les langues.
- En plus des catégories habituelles (formation, expérience professionnelle, compétences linguistiques…), il est indispensable d’avoir une catégorie « compétences informatiques ». C’est aujourd’hui incontournable, surtout en traduction !
- En ce qui concerne la partie « loisirs / activités extraprofessionnelles / hobbies », il faut se montrer assez spécifique : ce n’est pas la peine d’indiquer « livres et cinéma », tous les traducteurs aiment ça ! En revanche, il ne faut pas citer quelque chose que l’on ne maîtrise pas sur le bout des doigts. [Ce conseil m’a tout particulièrement touchée et a initié une importante réflexion sur moi-même… Un grain de sable peut générer d’importants bouleversements, nous verrons bien. En tout cas, merci à Cécile !]
- Enfin, il faut apprendre à présenter les choses de manière valorisante. Il faut être à l’aise avec ce que l’on a fait et l’assumer. Et s’il y a certains points que l’on ne souhaite pas aborder lors d’un éventuel entretien, il faut mettre en avant les autres éléments.
Le profil
- Un profil n’est surtout pas un copié-collé du CV. On peut y faire des mises à jour fréquentes (pas trop non plus !) mais il ne peut pas être ciblé comme un CV. Il faut donc y mettre plus d’informations, qu’il serve de complément.
- Le grand atout du profil, c’est le champ libre laissé par l’espace de présentation. On peut y faire un résumé très succinct ou, au contraire, rédiger une bio.
- Il faut rester professionnel sans être banal ni trop cliché. Il faut veiller à bien soigner l’attaque pour capter l’attention, veiller au rythme et à la chute ainsi qu’éviter les phrases trop longues. En bref : soigner la rédaction !
- Les mots clés sont essentiels. De même, il faut savoir hiérarchiser les informations : la plus importante est toujours au début.
- L’important est de connaître ses atouts et ses faiblesses afin de mettre l’accent sur les premiers. Il faut chercher sa marque, ce qui nous rend différents des autres.
En plus d’avoir envoyé ma migraine aux oubliettes, cette matinée passionnante m’a aussi valu une jolie surprise : je suis repartie avec le livre du mois, Double bonheur, de Stéphane Fière, l’histoire d’un interprète en Chine. Encore merci à l’équipe de la SFT !
As-tu eu le temps de lire le roman depuis. J’y ai jeté un oeil et il semble très sympa.
Honte à moi, toujours pas ! J’ai une pile à lire non seulement vertigineuse mais exponentielle. Et mes 6 mois en Australie n’ont pas beaucoup aidé à la faire diminuer… Mais je suis en train de faire un inventaire dans mes bouquins dans le but 1) de faire du tri, de m’en séparer d’une partie 2) d’enfin faire le point sur le nombre réel (astronomique ? effrayant ?) de bouquins que j’ai à lire.
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