Je n’ai pas envie d’écrire ce dernier épisode du Labo de l’Écriture. De mettre un deuxième point final à cette expérience en immersion qui représente tant à mes yeux. De fermer définitivement la porte de la salle vitrée du niveau -1. Non, je n’en ai vraiment pas envie.
Mais c’est aussi un passage obligé, un cap nécessaire sur le chemin de l’aspirante écrivain que je suis. Quitter le nid, battre de ses propres ailes (même si l’aspirante écrivain que je suis ne devrait probablement pas utiliser des métaphores aussi cliché)… Faire face à la page blanche, mais surtout et bien plutôt faire face à tout ce qui vient après, une fois que cette page n’est plus complètement blanche. Même si la seule chose qui y est écrite est : « Soudain, la pendule du salon sonna trois heures ».
Non, je n’ai pas envie d’écrire ce dernier épisode du Labo de l’Écriture. Mais si, le premier jour de cette aventure, Bruno nous a précipités, mes camarades laborantins et moi-même, dans l’écriture sans bouée ni flotteur, je sais aujourd’hui que c’est à moi et à moi seule de sauter à pieds joints dans le grand bain. Heureusement, avec un petit Bruno et dix autres petits lecteurs posés sagement sur mon épaule, je ne devrais pas avoir peur…
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Hier, nous n’avons pas eu le temps de lire nos textes. Ce qui, d’un côté, n’est peut-être pas plus mal. Cela donne à ceux qui le souhaitent (et qui en ont le courage) l’occasion de retravailler leurs écrits. Au calme. Sans limite de temps. Et de les laisser reposer. Continue reading