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Les Apprentis Polyglottes 1/3 : mise en contexte

Il y a quelques jours, j’ai découvert ce nouveau rendez-vous mensuel que sont « les apprentis polyglottes ». Le nom a évidemment fait écho en moi, mais l’idée m’a également séduite : s’entraider et s’encourager entre blogueurs dans l’apprentissage d’une langue étrangère. Pour cela, il suffit de poster un article tous les premiers lundis du mois sur ses progrès, ses difficultés, ses objectifs, sans oublier de mentionner les autres participants. Cela fait un moment que j’ai envie de me remettre sérieusement au japonais et l’idée de me lancer dans l’apprentissage du suédois me trotte aussi sérieusement dans la tête… Voici l’occasion rêvée.

Ayant malheureusement loupé le premier rendez-vous, cet article est un peu « hors-concours » si je puis dire, mais je compte bien être là pour le second, le 7 mai prochain. Cela ne va pas pour autant m’empêcher de vous parler de mes projets pour ces deux langues dès à présent.

Petit aperçu de mes ouvrages de langues…

L’article étant passablement long, il sera publié en trois parties : 1) Mon parcours, 2) Mes objectifs et difficultés, 3) Mes outils.

Mon parcours

J’ai avec le japonais une véritable histoire d’amour. Cette langue me fascine. J’en aime la musique, le tracé, la délicatesse et les mystères. J’ai pendant un temps suivi les cours de l’Inalco dans l’espoir de l’apprivoiser. J’ai un semestre complet en poche, de très bonnes notes en grammaire. L’oral, par contre, c’était plus dur. Mais on a bien peu la liberté de s’exprimer dans des classes bondées de soixante élèves… Finalement, le désordre ambiant ne me convenait pas, ne convenait pas à la rigueur que requiert cette langue. Alors j’ai arrêté. À partir de là, j’ai oscillé entre l’apprentissage en autodidacte et le délaissement.

En 2010, je suis partie là-bas. Voir Kyoto. Osaka. Nara. Vivre à Tokyo. Pendant 50 merveilleux jours. Mon amour pour la langue n’a jamais été aussi fort. C’est sans doute grâce à cela que je parvenais, maladroitement, à me faire comprendre dans les rues nippones. Puis je suis rentrée en France, le déchirement a été terrible. Quelque mois plus tard, il y a eu le tremblement de terre, le tsunami, Fukushima. J’ai eu le cœur brisé. Je n’ai plus reparlé japonais. Jusqu‘à ce que…

En Australie, j’ai rencontré quelques Japonaises. J’avais envie de leur parler. Dans leur langue à elle. Mon japonais était bien rouillé, mais chaque phrase, chaque mot projetaient une petite étincelle de joie dans ma journée. Oui, j’aime tellement cette langue. Aujourd’hui, j’en ai presque tout oublié et, même si je l’attends de tout cœur, je ne sais pas encore quand se fera mon retour sur le sol nippon. Je voulais vivre là-bas. Y passer ma vie. Mais aujourd’hui, les choses ne sont plus si simples. Pourtant, je n’ai pas envie d’abandonner.

Le suédois, lui, est à 1000 lieues des langues que je côtoie habituellement. C’est d’ailleurs pour ça que je l’ai choisi. J’avais envie de nouveauté, de changement. Je n’arrivais pas trop à me décider : Russe ? Portugais ? Coréen ? Puis finalement, une petite série de clins d’œil m’ont décidée pour le suédois : un article de presse, un concert, quelques échanges sur Twitter (qui ont débouché sur cet entretien)… Oui, le suédois est à 1000 lieues de ce que je connais. Mais c’est bien pour cela qu’il m’intéresse. Je ne connais aucune langue germanique, encore moins scandinave. À part Ikea et le prix Nobel, je ne connais pas grand-chose de la culture suédoise. Alors pourquoi pas ?

Et vous, quelle(s) langue(s) apprenez-vous ou rêvez-vous d’apprendre ? C’est peut-être l’occasion de nous rejoindre…

Prochain épisode : mes objectifs et mes difficultés.

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8 thoughts on “Les Apprentis Polyglottes 1/3 : mise en contexte

  1. Comme tu as pu le lire, je me lance dans le japonais avec des hauts et beaucoup de bas. D’ailleurs mon namoureux est officiellement en L2 à l’INALCO (mais officieusement, cela fait longtemps qu’il n’a pas pu y mettre un pied).
    Je te souhaite beaucoup de courage avec le suédois. Pour moi, cette langue n’évoque rien de plus que les roulés à la cannelle dont le titre est en suédois dans mon classeur de recettes.

    • cathymini says:

      J’avoue que le suédois est un immense mystère pour moi aussi. C’est très excitant d’un côté, mais d’un autre, j’ai aussi un peu peur de me rendre après quelques semaines que la langue ne me plaît pas… On verra bien !
      Pour le japonais, on pourra peut-être s’entraider, se donner des astuces :) En plus, tu habites juste à côté de Paris il me semble. Si un jour tu as envie de « bosser » un peu le jap devant un muffin au nutella, ce sera avec plaisir ! ^^

  2. Bienvenue parmi nous pour ce rendez-vous! Je suis ravie de découvrir ton blog que je vais explorer plus avant.
    Pour ma part dans le RDV, j’apprends l’espagnol, mais j’ai aussi fait quelques années de japonais (je m’y remettrai après l’espagnol!). J’ai aussi fait un an de suédois quand j’habitais là-bas. C’est une belle langue, une langue très exotique. C’est peut-être pas si mal que tu ne parles pas de langues germaniques…. Parce que moi avec l’allemand, je me mélange complètement!

    • cathymini says:

      Salut Lucie. Merci pour tes encouragements et bienvenue sur le blog :) ça fait quelques temps déjà que je jette un oeil au tien de temps en temps ^^
      Aaah c’est chouette, je pourrais peut-être te demander des conseils avec le suédois alors ! Comment c’était la vie là-bas ? Tiens d’ailleurs, si jamais tu as des bouquins sur la langue à me conseiller, je suis preneuse !
      A très vite

      • Hehe oui tu pourras me demander des conseils, même si c’est bien lointain…
        Pas de livre en fait, j’avais pris des cours à la fac à base de poly! La vie là-bas c’était super. Bon c’était Erasmus alors forcément c’est super. Mais c’est un très beau pays et la culture y est très différente de chez nous. Tu y as déjà été?

        • cathymini says:

          Non jamais… La Suède, c’est encore un grand mystère pour moi ! Mais j’espère y aller, soit en septembre avant la rentrée soit en décembre pendant les vacances. Quelle est la meilleure période à ton avis ? Il doit faire super froid en décembre non ?

  3. Drasahel says:

    « passif /pa.sif/ masculin

    (Comptabilité) Totalité des dettes passives d’une personne ou d’une entreprise.
    Le budget de 1906 se solda par un déficit insignifiant. Celui de 1907 aboutit à un magnifique excédent. Les frais extraordinaires d’armement se trouvèrent ainsi couverts par le produit des impôts sans qu’eût été accru d’un centime le passif de la nation […]. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    (Grammaire) Voix passive. Forme de la voix passive.
    Conjuguer un verbe au passif.
    Le passif d’un verbe.
    Un verbe qui n’a pas de passif.
    (Sexualité) Celui, celle qui, dans le coït, est le partenaire réceptif. »

    « Mon passé » ou « mon parcours » aurait probablement été un titre mieux adapté.

    • cathymini says:

      On parle également du passif de quelqu’un. « Avoir un lourd passif ». ( http://cnrtl.fr/definition/academie9/passif//1 )
      C’était dans ce sens, d’une façon qui se voulait un peu ironique, que j’employais ce terme. Mais cela n’était apparemment pas si évident que cela, j’ai donc modifié.
      Merci pour votre remarque en tout cas, mais il aurait peut-être été un peu plus sympathique de l’accompagner d’un petit mot pour vous présenter, par exemple :)

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