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Rencontre avec Maylis de Kerangal « La voix/e des possibles »

Vendredi 17 janvier

à 14 h 30

« La voix/e des possibles »

Née en 1967, Maylis de Kerangal a grandi au Havre. Après des études d’histoire, de philosophie et d’anthropologie, elle travaille chez Gallimard en tant qu’éditrice de guides de voyage, puis en jeunesse. En 2004, elle crée les Éditions du Baron Perché. Elle participe également à la revue Inculte.

Elle publie son premier roman (Je marche sous un ciel de traîne) en 2000 aux Éditions Verticales. Suivent La vie voyageuse (2003), un recueil de nouvelles (Ni fleurs ni couronnes, 2006), puis les très remarqués Corniche Kennedy (2008), Naissance d’un pont (prix Médicis 2010) et Tangente vers l’est (2012). Son dernier roman, Réparer les vivants, vient de paraître, toujours aux Éditions Verticales.

Entrée libre et gratuite.
Rencontre proposée par Mathilde Bonazzi et animée par les étudiants du Master Métiers de l’écriture et de la création littéraire, Département de Lettres modernes.
Maison des initiatives étudiantes (MIE)
Université Toulouse II-le Mirail – 5 allées Antonio Machado – 31058 Toulouse
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#2

Elle a les cheveux blancs. Nue, elle se regarde dans le miroir de la salle de bains. La main d’un homme est posée sur son sein gauche. A la place du droit, une béance. Une ruine. Tout ce qu’il reste de son combat contre la maladie.

De ce corps nu, encore hâlé, encore lisse, le regard ne retient que ce creux anormal, ce manque, ce vide. Ne s’accroche qu’à cette ligne tremblotante, un peu boursoufflée, cette cicatrice tracée dans la chair.

D’un mouvement douloureux, la femme rassemble ses longs cheveux blancs, les fait glisser par-dessus son épaule. Couvre d’un voile argenté ce qu’elle ne sait plus cacher.

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Une part de ciel, de Claudie Gallay

En attendant Curtil

Il y a quelques semaines, je découvrais dans ma boîte aux lettres un lourd paquet. Une part de ciel, de Claudie Gallay (Actes Sud). Bien bel objet que ce livre, impressionnant peut-être aussi, de part son épaisseur. Mais il capte l’oeil et le séduit, grâce à ce rouge chaleureux, omniprésent dans ce décor enneigé (la teinture faite avec les coccinelles, une robe, un manteau, une pièce de puzzle…), ce contraste avec le blanc glacé.

Je caresse le papier crème, fais glisser les pages. Le texte est aéré, comme grignoté, strié de dialogues. Toujours ceux du présent, de l’ici et maintenant. Ceux de l’attente aussi. De cette attente à laquelle Carole aura bien du mal à se faire. De cette attente interminable du père qui n’est pas sans évoquer Beckett :

« — Qu’est-ce qu’on fait ? j’ai demandé.
— Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ?
— On l’attend, a dit Gaby. »
 

Dans cette attente, le temps qui passe se rappelle sans cesse à la mémoire, par les dates en tête de chapitre, sept semaines de sept jours, par une multitude d’horloges dont certaines sont arrêtées (dans la boutique du vieux Sam), voire amputées (celle de la gare). Au Val-des-Seuls, le temps s’écoule différemment, se fait menaçant parfois, se suspend surtout. Là, l’écriture de Claudie Gallay fait tout. Des phrases courtes, descriptives. Un travail sur le détail. Sur l’ambiance. Sur le rythme. Continue reading

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Rencontre avec C. Pujade-Renaud : « Une Histoire de femmes »

Jeudi 28 novembre 2013
à 14h30

« Une Histoire de femmes »

Née en 1932, Claude Pujade-Renaud est une romancière et nouvelliste française qui a longtemps pratiqué et enseigné la danse.
Codirectrice de la revue Nouvelles Nouvelles de 1985 à 1992, elle a publié cinq recueils de nouvelles et plus d’une dizaine de romans dont certains ont été distingués par des prix littéraires. Elle a reçu le Goncourt des Lycéens pour Belle mère en 1994 et le prix de l’écrit intime pour Le Sas de l’absence en 1998. À l’occasion de la sortie de Chers Disparus, la Société des gens de lettres lui a décerné le grand prix Poncetton pour l’ensemble de son oeuvre où les thèmes du deuil, de la mémoire, de la création et de la féminité reviennent constamment.
Avec Dans l’ombre de la lumière (publié chez Actes Sud en janvier 2013), Claude Pujade-Renaud ressuscite une femme oubliée par l’Histoire : la concubine de saint Augustin. L’ouvrage a été récompensé par le prix du roman historique le 11 octobre 2013.

Entrée libre et gratuite.

Rencontre proposée par Sylvie Vignes et animée par les étudiants du Master Métiers de l’écriture et de la création littéraire, Département de Lettres modernes.

Librairie Etudes Mirail La Fabrique
Université Toulouse II-le Mirail – 5 allées Antonio Machado – 31058 Toulouse

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